Emile Barrière est né le 15 février 1902 à Toulouse où il a fait de brillantes études dans un lycée toulousain. Il est entré en classe préparatoire de Louis le Grand à Paris puis intègre l’Ecole Polytechnique en 1922. A sa sortie en 1924, il effectue son service militaire à Avord dans l’aviation puis est recruté par Marcel Moine en tant qu’ingénieur aéronautique dans ses bureaux d’études de la Société Industrielle des Avions Latécoère (SIDAL) où il restera 4 ans.

A la fin de 1927, Didier Daurat décide d’envoyer une équipe de pilotes et d’ingénieurs à Rio de Janeiro ayant fait leur preuve dans la société (Gabriel Thomas, Adrian Bédrignans, Georges Pivot, Henri Rozès, Elysée Négrin encadrés par Julien Pranville et Emile Barrière. Ils sont chargés de la mise en place et de l’organisation des Lignes Latécoère en Amérique du Sud. En mars 1928, Emile Barrière est intégré à la Compagnie Générale Aéropostale en tant que Chef des ateliers de Révision à Rio de Janeiro où il reste jusqu’en 1929. Il part alors à Buenos Aires pour y créer l’atelier central des lignes de l’Amérique du Sud. Il se distingue en mettant en place le montage des avions Laté 26, puis des Laté 28 et leur mise en service sur le réseau Amérique du Sud.

Suite au décès tragique de Julien Pranville et d’Elysée Négrin le 10 mai 1930, Emile Barrière prend la direction de l’exploitation pour l’Amérique du Sud. Il organise alors les installations, la logistique et la maintenance des avions, dirige les révisions de « l’Arc en ciel » et la mise en service des nouveaux Latécoère, Potez et Breguet. 

A titre personnel, il prend des cours de pilotage et effectue son premier vol en solo en novembre 1932. Il obtient son brevet de pilote début 1933.

 

A la création d’Air France, il devient directeur du réseau d’Amérique du Sud de la Compagnie.

En février 1936, il a préparé techniquement 70 traversées lorsqu’il embarque comme passager le 10 février 1936 à bord de l’hydravion laté 301 « Ville de Buenos Aires » pour la France. C’est la quatrième traversée retour Natal-Dakar de l’hydravion. A la hauteur du rocher de Saint-Paul, le radio Jean Lothelier signale « grains de pluie violents, visibilité mauvaise, naviguons à 150 m»…

Rapidement, l’appareil ne répond plus et disparaît avec à son bord les pilotes Jean Ponce et André Parayre, le navigateur Frédéric Marret, le radio Jean Lothelier, Emile Barrière et Alexandre Collenot le célèbre mécanicien de Jean Mermoz.

Emile Barrière est cité à l’ordre de la nation le 25 février 1936 et nommé dans l’ordre de la Légion d’Honneur le 10 avril 1936.

Ingénieur AEROPOSTALE et AIR-FRANCE [1902-1936]

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