Né le 3 octobre 1894, Henri Léon Rozes est le 5ème enfant d’une famille de 7 enfants. Fils de charpentier, Il a grandi dans la maison familiale située à Soueich, petit village du canton d’Aspet. Réputé pour avoir une forte personnalité, il ne recule devant rien.

Henri Rozes est mobilisé le 1ER Septembre 1914 à l’âge de 20 ans avec son frère Maxime qui sera tué en décembre 1914. Il combat dans les tranchées et après avoir été blessé à Verdun, il sera transféré le 4 novembre 1917 au 2ème groupe d’aviation. Il est breveté pilote militaire le 31 janvier 1918.

A peine démobilisé, il est engagé le 8 juin 1921 comme pilote par Didier Daurat aux Lignes Aériennes Latécoère à Toulouse Montaudran et obtiendra son brevet de pilote civil le 23 décembre 1921 grâce à Antoine de St Exupéry.

Le 22 juillet 1925, Henri Rozès et Eloi Ville sont contraints à un atterrissage forcé, près de l’Oued Noun, au Sud d’Agadir. Attaqués par une tribu des Maures, ils font usage de leurs armes et décollent rapidement. Une partie du courrier est pillée. Certaines lettres seront récupérées 8 mois plus tard et réexpédiées à Dakar.

Le 16 mars 1922, Henri Rozès est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur.

Le 11 avril 1927, Marcel Bouilloux Laffont rachète les parts de la Ligne Latécoère qui deviendront la célèbre AEROPOSTALE. A partir du 22 novembre 1927, il participe au développement des escales de la Ligne en Amérique du Sud, continent gigantesque aux côtés de Paul Vachet, Raymond Vanier, Pierre Deley, Jean Mermoz et d’autres camarades.

Mais en Mai 1929, Henri Rozès a le mal du pays, il démissionne de L’Aéropostale et rentre en France. Il travaille peu de temps comme pilote à Air-Union, sur Paris Londres et Paris-Amsterdam puis fonde à Toulouse sa propre École de Pilotage.

En juillet 1936, la guerre civile éclate en Espagne. Sans hésiter, il amène chez ses amis républicains les avions dont ils ont besoin et il y risquera sa vie plus d’une fois. Trop vieux pour le combat en France, il sert en convoyant des avions militaires les plus divers et il aura l’occasion d’effectuer des vols avec Antoine de St Exupéry comme co pilote .

En Novembre 1939, il est trompé par les renseignements météorologiques erronés et s’écrase au cours d’une de ses missions en Potez 63 près de Tours. Le mécanicien qui l’accompagnait Louis Bruniquel de Labarthe-Inard grièvement brulé dans cet accident, restera son ami.

Henri Rozes, physiquement atteint également tombe dans le coma. Il meurt à Soueich le 2 septembre 1944.

Henri ROZES fait partie des tous premiers Pionniers des Lignes Latécoère et de L’Aéropostale. Il était reconnu pour ses nombreuses actions à succès, son courage et sa bravoure.

Sa petite nièce Françoise SARRADET et son neveu Jean ROZES nous le présentent grâce à leurs témoignages précieux.

© Famille SARRADET/ROZES
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